Les capitales impériales d’Europe centrale

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Pris entre deux collines et la Salzach, petit, homogène, compact, Salzbourg est l’une des villes les plus pittoresques du monde. C’est Ruperto, évêque de Worms, qui a choisi le site pour sa  fondation  c’est en 696 que Salzbourg, la ville du sel, est née. Pour comprendre sa topographie et l’admirer dans toute sa splendeur, profitez des nombreux balcons panoramiques : la terrasse Humboldt du Museum der Moderne Mönchsberg, située sur la colline qui surplombe la vieille ville ; la Reckturm, la plus haute tour de la forteresse, avec le paysage qui – de l’autre côté de la ville – descend jusqu’à la falaise ; puis les pentes du Kapuzinerberg, l’autre colline de Salzbourg, d’où l’on peut admirer le spectacle des maisons surplombant la rivière. Trois visions de la ville, trois photographies inoubliables. Festivals, gastronomie typique. Pour cette raison, vous devriez, au moins une fois dans votre vie, visiter Salzbourg, peut-être la plus belle ville d’Autriche et sans doute l’une des plus belles d’Europe, et vivre l’atmosphère qui la rend unique

Prague: Je vois une ville qui, de réputation, touchera les étoiles ». Selon la tradition, la princesse Libuše, fondatrice légendaire de la dynastie des Premyslides, aurait prononcé cette phrase depuis le château de Vyšehrad. Sans aucun doute prophétique, si l’on considère qu’aujourd’hui Prague est considérée par beaucoup comme la plus belle ville d’Europe. Peut-être est-ce dû à son atmosphère, qui ne peut manquer d’enchanter et que l’on retrouve un peu partout, au pied de magnifiques monuments ou dans les rues les plus reculées, dans ses milliers de théâtres ou dans ses brasseries encore plus nombreuses, où l’on déguste les « Ceské pivo » (bières tchèques) pour un prix modique et où l’on peut acheter des bribes de vie réelle loin des foules de touristes.

Elle est aimée par tous ceux qui y ont mis les pieds, pour le charme de sa topographie et de son architecture, évoquant un théâtre baroque ou, pour certains, un conte de fées. La capitale tchèque est comme l’une des « villes invisibles » de Calvino : elle s’ouvre comme un jeu de boîtes chinoises sur d’autres villes. Ceux qui viennent ici en s’attendant à ne trouver que du charme antique et décadent risquent d’être déçus : Praha n’est pas que de la poésie et, surtout, pas que du Kafka, même si son illustre citoyen a représenté à la perfection ses mélancolies, ses atmosphères décadentes et ses poisons. Cette ville est également faite de plâtre brillant et d’architecture futuriste, de flèches flamboyantes et de défilés de bâtiments Art nouveau sans équivalent en Europe, d’artistes improvisés et de talentueux musiciens de jazz qui se disputent un public sur le magnifique pont Charles, l’un des nombreux symboles de cette ville qui semble conçue pour les plus romantiques.

Jamais identique, Prague défie toute définition et toute étiquette, immobile, tourbillonnante et absurde à la fois.